Dansez petits rats
Tournez
Sautez
Virevoltez
Glissez
Pour votre plaisir
Et celui de nos yeux
Dans la salle feutrée
Les regards sont tournés vers vous
Les souffles suspendus
Et l'esprit en voyage
Merci petits rats.
Quand le dernier arbre aura été abattu,
Quand la dernière rivière aura été empoisonnée,
Quand le dernier poisson aura été pêché,
Alors on saura que l'argent ne se mange pas.
Geronimo
Dansez petits rats
Tournez
Sautez
Virevoltez
Glissez
Pour votre plaisir
Et celui de nos yeux
Dans la salle feutrée
Les regards sont tournés vers vous
Les souffles suspendus
Et l'esprit en voyage
Merci petits rats.
Il fait un temps superbe ce samedi 24 juin et ça tombe bien car j'ai prévu aujourd'hui une sortie au fil de l'eau, une de ces sorties-nature que nous proposent régulièrement les agents du Parc naturel de Brière.
On est accueillis à la maison de Rozé, à St-Malo-de-Guersac par
L'environnement est charmant, le Brivet sépare les rives et, une fois passé le petit pont, on se retrouve sur un chemin de terre qui nous conduit droit à la réserve Pierre Constant, du nom du fondateur du Parc (1970). A droite le canal, à gauche des prairies où paissent paisiblement quelques bovins dans un environnement que leur envieraient bien des animaux de ferme d'élevage industriel ! La pâture en Brière participe activement à la conservation du Parc en évitant l'envahissement de l'espace par la roselière.
Patrick Bonnet nous explique comment cet espace naturel s'est développé dans les siècles. Il y a de fortes probabilités que toute cette région ait été autrefois... le lit de l'estuaire de la Loire. Les dépôts d'alluvions du fleuve ont formé petit à petit les prés-salés. Bien plus tard, l'homme, en voulant exploiter les richesses de cet espace naturel (tourbe, roseaux), a contribué au façonnement du paysage actuel : assèchement, drainage, routes, 200 HA de plans d'eau ! 21 communes se partagent en indivision ce marais et il est essentiel aujourd'hui de continuer dans ce sens afin de sauvegarder cette zone humide riche en biodiversité. C'est le but du Parc, aidé pour cela par les habitants, la commission syndicale de Grande Brière, les communes, et les partenaires : le département de Loire-Atlantique, la région des Pays de la Loire.
Passons aux travaux pratiques : à l'aide d'une carotte, Laurent Belier prélève un échantillon de vase organique dont les différentes strates permettent de dater cette vase. Impressionnant ! On a là sous nos yeux 4000 ans d'histoire ! De l'argile bleu-gris, qui se colore de noir lorsque l'océan se retire et que la forêt le remplace, à la tourbe brune puis noire, composée de fragments végétaux, pour terminer par la vase organique, utilisée en engrais.
"Cet argile est une mémoire, sans l'argile il n'y aurait pas eu de marais. Mais gardons à l'esprit qu'un jour l'océan recouvrira ces surfaces, les évènements climatiques récents nous montrent que l'homme ne peut pas contrôler la nature".
La leçon de choses continue, cette fois par le relevé de la bosselle mise à l'eau le matin. Maigre pitance : un petit gardon, deux écrevisses de Louisianne, un jeune poisson chat. Mais cela suffit pour une observation détaillée.
Du gardon et du poisson-chat, peu à dire sinon que ce sont des espèces intéressantes pour le milieu.
Beaucoup à déplorer par contre sur les écrevisses de Louisianne (couleur rouge, 10 pattes, un décapode). Cette espèce invasive a été introduite par l'homme (encore lui !) d'Amérique du Nord, pour en faire l'élevage au port de Bréca. Un dépôt de bilan : le propriétaire ouvre les portes et c'est la catastrophe : l'invasion, la prolifération des écrevisses qui, opportunistes, trouvent ce dont elles ont besoin dans ce milieu. Elles font des dégâts considérables sur l'écosystème en détruisant certaines espèces indigènes.
Une des actions du Parc consiste à réempoissonner des plans d'eau, gardons, sandres, brochets, brêmes... pour les prédater.
Note : vous avez le droit d'en pêcher mais vous devez les tuer pour les ramener, selon la loi...
Citons d'autres invasions biologiques de la Brière :
Nous embarquons ensuite en chaland pour observer au fil de l'eau les merveilles de cette nature préservée, l'avifaune et la végétation.
Les chalands du parc sont équipés de moteurs électriques, un vrai bonheur de voguer sans bruit, pour nous et bien sûr pour les habitants de la roselière, ce milieu favorable aux oiseaux !
D'ailleurs on entend déjà le premier chant : celui du Phragmite des Joncs, qui délimite ainsi son territoire. Puis ce sera le tour de la guifette noire dont le vol en piqué est analogue à celui de la sterne mais qu'on différencie d'elle par sa tête noire. La guifette moustac, quant à elle, n'a qu'une partie de sa calotte de cette couleur.
Nous verrons d'autres guifettes car nous nous approcherons de leur milieu d'alimentation, différent de celui de nidification (80°/° de reproduction en Brière). Elles se nourrissent d'alevins de poissons et de plus en plus d'écrevisses (paradoxalement c'est un problème : celui de la simplification des rapports prédateurs-proies qui à terme condamne les autres espèces).
Outre ces jolis oiseaux nous apercevrons le vol plané du milan noir, quelques spatules, une aigrette, un héron bihoreau, un héron cendré, une bergeronnette, un goéland argenté, un vanneau huppé, des martinets... ce milieu est très accueillant autant pour les migrateurs que pour les sédentaires : la roselière, les prairies inondables, les plans d'eau, ce biotope leur offre nid et couvert. La Brière est une véritable nurserie pour les oiseaux, les poissons, les batraciens.
Du côté de la flore, on devine des iris d'eau, dont la fleur jaune s'ouvre en mai-juin et bien sûr des roseaux : des vrais et des faux. On reconnait les premiers à l'inclinaison de leur feuillage : dans le sens du vent, rappelez-vous la fable :
"le roseau plie mais ne rompt point...."
"Il faut que l'homme continue par ses actions à maîtriser l'envahissement par les roseaux (qui est naturel) car la roselière fait chuter la biodiversité en empêchant par son côté dense, une autre forme de végétalisation. L'élevage de bovins, entre autres, permet cela, on peut observer une vingtaine d'espèces végétales sur la prairie humide. Dès la baisse du niveau de l'eau (dans une quinzaine de jour pour ce site), les bovins prendront le chaland pour regagner leurs pâturages."
On a pu voir une gravière : un endroit de passage délimité par des pieux, sur une portion du canal, sur lequel on a mis des graviers.
L'idée du Parc naturel de Brière est donc de maintenir une diversité de paysages et de sauvegarder la biodiversité, par des actions spécifiques, des contrats passés avec les habitants, les acteurs du marais. Afin que ce magnifique endroit continue de nous émerveiller, apprenons à mieux le connaître, ces sorties proposées par le Parc en sont un des moyens, et non le moins agréable ! Les gens du groupe qui étaient présents ce jour-là et moi-même, avons passé un excellent moment instructif et plaisant... au fil de l'eau.
Article écrit pour saintnazaire.net
Un petit coin de paradis
une maison au bord de l'eau
juste en bas de l'escalier de bois
le chaland attend
le bon vouloir du pêcheur
à moins que celui-ci tout simplement
descende le carrelet dans l'onde
où frayent mulets, gardons et autres brêmes.
Un petit coin de paradis
où s'assoient le soir sur le vieux banc de bois,
profitant des derniers rayons du soleil
qui se couche là-bas sur la roselière,
les maîtres de céant
les habitants bienheureux
de ces maisons du bord de l'eau.
Il fait beau, si beau,
Il fait chaud, si chaud,
On ne se sent bien que sur l'eau
Dans un bateau
Se laisser bercer
Par le clapotis léger
Qui mouille la coque
Tremper la main au fil de l'eau
En suivant du regard
La guifette noire
Tout en douceur la Brière
Nous ouvre les portes de ses mystères.
Les récréations dépendent beaucoup... des cours ! Il y a beaucoup de différence entre celles-ci et si j'en ai connu d'agréables, la plupart ne sont juste qu'un bout de bitume à partager entre de nombreux élèves.
En début de carrière j'ai enseigné dans une école à deux classes, « une petite école charmante », dixit celui qui m'avait proposé un poste de direction dans ladite école.
Il n'avait pas tort sur le charme du lieu : c'était bien une petite école de campagne, tout en pierres, cachée derrière l'église, avec un vieux préau ardoisé, une cour ombragée de taille tout à fait raisonnable et en fond d'écran le must : un espace vert planté de peupliers.
J'ai vite compris que ce bel espace de verdure ne serait pas praticable souvent. En effet, le terrain en pente y déversait d'octobre à mai le trop plein de pluie et de ce fait on ne pouvait y faire jouer les enfants au risque de les rendre le soir à leurs parents complètement trempés, ce qui aurait été mal vu !
La cour de cette petite école avait au moins le mérite d'être agréable à l'œil et plaisante par son côté tranquillement campagnard.
A l'opposé j'ai travaillé durant neuf ans dans une école urbaine où seul le bitume faisait office de terrain de jeux. J'avais proposé de ramener des pneus de voiture en guise de jeux pour les enfants car il n'y avait rien d'autre... pas top au niveau de la propreté mais ça passait encore en ce temps-là.
La surveillance des récréations consistait surtout à empêcher les bagarres entre certains enfants, le manque de jeux de cour en était l'une des causes. Les chutes sur le bitume, étaient fréquentes chez les petits, on devait courir confier le blessé aux soins de l' Atsem avant de retourner surveiller. Pas franchement une partie de plaisir, ni pour les enfants, ni pour nous.
Dans une école du bord de mer, j'ai vu pas mal d'aberrations. Notamment la « bonne mauvaise idée »d'avoir mis une sorte de petit gravier rond autour de l'espace-jeux afin d'atténuer les chutes... Les enfants ayant toujours beaucoup d'imagination quand il s'agit de faire des expériences inédites, on a dû certaines fois enlever un gravier de la narine de l'un d'eux, de l'oreille d'un autre... le tout à la pince à épiler, en tremblant de faire un geste inadéquat ! Et bien sûr en appréhendant les réprimandes des parents du cher petit le soir, nous sommes responsables de tout ce qui arrive à l'école même d'un aménagement que nous n'avions en aucune manière sollicité !
Combien de fois au contraire, demandons-nous d'enlever telle ou telle structure qui nous paraît dangereuse, supplions-nous pour avoir quelques malheureux ballons, pelles et seaux (quand par chance la cour est munie d'un bac à sable !), vélos ou autres jeux d'extérieurs qui devraient être obligatoires sur une cour de récréation.
Cette année-là il y eut un accident mortel dans une école du département : une plaque en béton, œuvre d'art-plastique, s'était décrochée du mur de la cour et était tombée sur un élève, le tuant ! Ce drame avait fait scandale et les directeurs avaient été briffés pour que tout soit mis en œuvre dans les écoles afin que la sécurité soit au maximum. Ça a été le début des affres des surveillances de cour ! Particulièrement anxieuse, je passais mon temps à intervenir dès la moindre inquiétude, attendant la délivrance de la sonnerie de fin de récréation.
On nous effrayait en nous répétant que nous étions RESPONSABLESde tout accident survenu durant notre surveillance, donc interdit de parler entre instits, de prendre le café, la tasse à la main, sur la cour, de nous absenter la moindre seconde et surtout avoir les yeux partout !
Je témoigne qu'il est absolument impossible de tout voir en même temps, et surtout sur la cour de cette école, pleine de recoins dont l'aménagement était plus que fantaisiste. Outre ces petits graviers si faciles à avaler par les petits, il y avait au fond une barrière de treillis en bois : ceux qui sont terminés en pointe ! On demandait régulièrement au directeur de faire remplacer cette barrière empaleuse (!), promesses... jamais tenues. Plus au fond encore, un tas de terre n'avait jamais été évacué, l'aubaine pour les enfants, moins pour nous qui devions les empêcher d'y monter.
L'école s'était cotisée pour acquérir des vélos mais ceux-ci n'ayant jamais été remplacés étaient dans un piteux état, malmenés par des loustics plus que brutaux dans leur conduite et qui renversaient à chaque récréation leur quota de plus petits qui se risquaient sur la seule piste, en forme de couloir, où il était possible de rouler... à fond de train il va sans dire !
A suivre...
Pas de chance pour les musiciens et chanteurs qui se produisaient hier soir entre 20 h 30 et 21 h 30... la pluie est tombée à ce moment-là sur leur musique.
A Pornichet le choix avait été fait le matin, suivant les prévisions météorologiques qui n'annonçaient pas de pluie, de maintenir les rendez-vous musicaux dans les rues.
"A l'origine cette fête a été instaurée pour que cela se passe dans la rue, avec des musiciens amateurs ou professionnels, afin qu'ils se fassent découvrir du plus grand nombre, en accès gratuit pour le public."
La pluie tombant en début de soirée a malheureusement mis fin au jeu des voix et des instruments.
La grande scène, place des Océanes, davantage protégée des intempéries, a permis heureusement aux concerts programmés à cet endroit d'avoir lieu devant un public heureux de pouvoir profiter malgré tout de la fête de la musique.
Les dames du rock nantais, Luna Mice, ont ouvert le bal
Suivie par un intermède "flash-mob"proposé par L’association Art et Mouvement dont les danseuses au foulard étaient accompagnées par le DJ Supertape
Kevin Kelly a mis le feu en fin de soirée avec son rock puissant et son jeu de scène à nul autre pareil.
MUSIQUE
Elle fait partie de ma vie
une compagne à la présence nécessaire
elle me réveille en douceur le matin
me sortant à tâtons de mes songes
elle accompagne la journée
tantôt de brusques envolées
tantôt à peine murmurée
de mes lèvres un son juste fredonné
sur la route elle stimule l'évasion
de l'esprit à son écoute occupé
sur les chemins de nature empruntés
elle se fait joie dans le chant des oiseaux
à l'inverse parfois c'est au cœur de la foule assemblée
que je me laisse envahir
puis par la transe emporter
quand le soir tombe en été
un son de guitare autour du feu allumé
nous unit mieux qu'un discours enflammé
la tristesse y trouve aussi réconfort
elle sait dans ses notes l'envelopper
par la caresse d'une mélodie qui apaise
quand vient l'heure des rêves à la fin de la journée
elle se fait murmure pour mieux m'entraîner
vers la mélopée de la nuit.
Réedition 2011 pour la fête de la musique
C'est ce que je me disais hier après-midi en mirant mes trouvailles du dernier vide-grenier.
J'y étais allée surtout pour faire une petite sortie sympa, tout près de chez moi et j'en repartais le cabas quasi vide, une fois n'est pas coutume, quand mon œil averti fut attiré par un modeste pot en plastique.
- « Ma mère avait le même, elle y mettait selon sa fantaisie de la soupe ou du sucre ou je ne sais plus trop quoi,
- Ça appartenait à la mienne, je me charge en ce moment de débarrasser sa maison, remplie de bric à brac de ce genre »
« Objets inanimés avez-vous donc une âme ? » Mon inculture m'empêche de me souvenir de l'auteur de cette maxime si vraie mais en parcourant les vide-greniers, bien souvent j'y fais référence et je suis loin d'être la seule ! Ce pot m'avait permis de retourner des années en arrière dans la cuisine familiale, sur laquelle il était posé au milieu des autres ustensiles.
Dans le fameux carton, en regardant mieux j'aperçois d'autres récipients, des « Tuperware », marque ô combien bénie des ménagères des années 60 et toujours recherchée pour son côté résistant et pratique. Quoiqu'il paraît que les nouveautés de la marque sont moins résistantes, tiens c'est curieux ?
De fil en aiguille, ou plutôt de blablas en souvenirs, j'ajoute au panier d'autres pots à fenêtre coulissante, des boîtes de formes et d'épaisseurs variées, un pot à vinaigrette, un range-bouteilles, c'est malin ça va m'inciter à la consommation, un aiguiseur, un masseur à boules de buis, faut y croire, un filtre à café, une sous-étagère, un pot à lait, ah le charme de ce récipient ! Le tout en plastique diversement coloré de jaune-orangé-rouge-beige et blanc cassé mais bel et bien fabriqué de plastique durable, qui ne gondole pas à la première chaleur, et sait tenir ses promesses de garantie à vie.
Je dois avouer que pour une écolo comme moi, il y a bien eu quelques noires pensées tournées vers l'avenir de ce matériau quasi-indestructible. Mais ma culpabilité s'est émoussée puisque je me suis fait plaisir en achetant pour trois francs six sous... du vintage, de l'occase et par là même du recyclable !
Gageons que ces merveilles vivront encore longtemps dans ma cuisine hasbeen et qu'elles feront la joie de ma descendance, hein les filles ?
Parfois ça me fait drôle
à mon âge
de t'appeler encore ainsi
mais ce petit nom
de par le monde
tant et tant dit
venant de moi
allant vers toi
est unique cette fois.
La vie avance
et pourtant
je te vois encore parfois
avec des yeux d'enfant
toi-même a souvent du mal
reconnais-le
à me voir vraiment
comme je suis maintenant.
Dans mon souvenir
des années enfantines
tu me paraissais
un peu sévère
cachant ta tendresse
et ta sensibilité
derrière une distance
qu'à l'époque
tu pensais de mise
ton éducation à la campagne
t'avait plutôt appris
que les enfants doivent être sévis
qu'il ne faut pas trop les cajoler
sous peine de les voir se gâter
comme les fruits dans le panier.
Seule fille, fille aînée
tu as essayé de m'inculquer
bonne tenue, mots mesurés
ma nature rebelle
et mes désirs de liberté
ne t'y ont guère aidé
j'ai compris bien plus tard
que ta fierté de père
me voulait féminine
seule fille, fille aînée
de mon père aimée.
Papa
sache à présent
que toujours pour moi
tu es cher
même s'il est récurrent
que j'oublie
ta date d'anniversaire
mon esprit vagabond
ayant toujours un peu de mal
à imprégner les usages
aujourd'hui c'est ta fête
tu vois j'y ai pensé
trottaient dans ma tête
toutes ces pensées
pour toi
papa.