Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 00:13

 

Quand j'ai épousé la vie, la liberté a divorcé...

D.GA

 

  DSC 0146

 

 

Quand j'ai épousé la liberté, la vie s'est envolée

 

elle est partie par monts et par vaux

sans prendre le temps de réfléchir

elle a escaladé des montagnes d'incertitude

a sauté par-dessus des gouffres d'amertume

s'est aventurée jusqu'aux abysses des épreuves

a exploré le fond des cavernes de l'angoisse

a survolé les cimes de la peur

a plongé au cœur du néant de ce monde matérialiste

a perdu sa route au croisement des questions

l'a retrouvée au bout du chemin de l'esprit

a tournoyé dans les méandres de l'avenir

a parcouru les sentiers escarpés du temps

a survolé les océans de l'âme

s'est reposée au creux de la rivière de la douceur

pour arriver enfin au rivage de la sagesse

 

Quand j'ai épousé la vie, la liberté m'a tenue compagnie.

 

Jacinte Grenier,

dédicace à Djamal Layeun

le 13/09/2010

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 23:36

Mon-regard-sur-la-vie-0023.JPG 

 

 

La lumière de fin d'été adoucit l'air

et me donne envie de chausser les baskets

pour une sortie pré-automnale dans les bois

 

Le panier d'osier au bras se balance

les pieds foulent les aiguilles de pin

qui craquent en fleurant bon le sous-bois

 

Là un chapeau brun un peu lustré

un peu plus loin deux ou trois pareillement accoutrés

un coup de canif à leur pied et hop dans le panier

 

Quelques brins de bruyère mauve

ainsi qu'un bout d'écorce parfumé

leur tiennent compagnie

 

Les feuilles des châtaigniers me frôlent la joue

sans rien demander de plus

à la visiteuse de cette fin de journée

 

Quelques bûches empilées

une scie en bois comme on n'en voit plus

la seule marque du passage de l'homme

 

Quelques craquements doux

des pépiements et puis c'est tout

le silence est bien le roi de ce petit bois

 

Tout autour de moi le calme, la plénitude

les odeurs de feuilles froissées

la sensation d'être en osmose avec la nature.

 

 

Le 11/09/2010

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 23:26

      Exemple à suivre

Mon chat paresse

s'étire lentement

baille,

son corps se tend, se détend

s'éveille lentement ;

ses yeux s'ouvrent

deux fentes vertes

il me regarde

ses moustaches frémissent

son corps se tend, se détend

lentement.

Mon chat paresse

en boule

dans son coin à lui

bien caché

à l'abri des regards, du bruit

il dort

il ne pense à rien

mon chat temps de vivre.

Mon chat secret

il marche

à pas feutrés

félin gracieux

silencieux

ses yeux en amande

observent

on ne sait quoi

mon chat secret

garde pour lui

toute sa vie ;

il part parfois

seul

la nuit

c'est sa vie

à lui ses secrets.

Mon chat tendresse

mon chat caresse

lentement s'approche

de ma main

il ronronne

mon chat câlin

ses yeux se font douceur

son corps frissonne

il cherche un coin

sur moi

où il sera bien

mon chat tendresse.

Mon chat fidèle

ne m'oubliera jamais

même très loin

il reviendra.

Mon chat très fier

sa démarche de prince

ses yeux toujours

ses yeux d'amour

ses yeux si beaux

deux pierres qui brillent

surtout la nuit ;

mon chat passe

seul et fier

il ne me regarde pas

mais

il sait bien

que je suis là...



Jacinte Grenier





 

Partager cet article
Repost0
25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 13:34

aubepine.JPG 

Une année se termine, l’autre prend la suite

Le temps ainsi déroule son tapis

Parsemé de lumière et d’ombre

Nous faisant douter un jour

Espérer le lendemain

C’est ainsi qu’on avance

Sur le chemin de nos vies

Heureux celui qui a compris

Que le bonheur n’est pas à chercher

Puisqu’il est là, à portée de nos cœurs

Dans les petits riens

Qui font la trame de cette année qui se termine

Et de celle qui commence

Pas d’autre souhait pour vous

Qui lirez cette lettre

Que vous poursuiviez votre route

Qu’elle soit droite ou sinueuse

Dans la pleine conscience des moments heureux qui la parsèment

 

Janvier 2009

Jacinte Grenier

 

Partager cet article
Repost0
23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 18:53

H.P

 

HP

 

Ils déambulent dans les couloirs

s'arrêtent

te regardent, restent ou repartent

Dans leur tête c'est la tempête

le labyrinthe, le couloir sans fin

Ils ne savent plus réfléchir

comme toi et moi

Ils ne savent plus placer les choses de la vie

dans les bonnes cases

Ils se trompent de problème

ils pensent qu'ils n'en ont pas

Ils ont bâti un mur infranchissable

derrière lequel ils se retranchent

eux et leur souffrance

de ne pas savoir pourquoi

ils sont là

et pas dehors comme toi

Ils ont le regard vide

ou embué

leur agressivité

a été matée

par les pilules vertes ou roses

qu'on leur donne à avaler

plusieurs fois par jour

pour leur éviter

de se faire du mal

ou d'en faire

 

HP antichambre de l'enfer

de l'enfermement de soi

de l'enfermement sur la vie

d'un monde irréel

plein de fantasmagories

de pleurs et parfois de cris

de souffrance de l'âme

qui ne sait plus très bien

où elle va, vers quoi

vers l'oubli ou vers........... la vie

 

Il y a pourtant

des rayons de soleil

des sourires au-dessus de blouses blanches

des paroles de réconfort

des oreilles qui écoutent

qui essaient de ramener

ces âmes paumées

vers la porte de sortie

en l'entrouvrant petit à petit

en expliquant que dehors est la vie

qu'il faut pour cela

accepter

ses angoisses, ses phobies, son mal-être

en cherchant parmi les vivants

des solutions plus légères

que celles suggérées

par de mauvaises amitiés

des chemins de traverse

qui croisent la route quand on ne sait plus où aller

qu'il faut démolir le mur

derrière lequel beaucoup d'entre eux se cachent

à coups de confiance en soi

d'espoir

en allant chercher tout au fond

la petite flamme qui vacille

mais qui brille encore

et qu'un peu de brindilles

va faire flamber à nouveau.


Jacinte Grenier

P5010039Mai 2010

Partager cet article
Repost0
23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 00:26

 

Le cri d'une mère

 

Non ce n'est pas pathétique

Oui c'est la vie

Non je ne pleure pas pour rien

Oui je suis triste pour elle

Non je ne suis pas coupable

Oui je me sens impuissante

Non je ne veux pas qu'elle souffre

Oui j'aimerai l'aider

Non je n'y arrive pas

Oui je me sens démunie

Non je ne veux pas qu'elle parte

Oui la vie peut être belle

Non elle n'y croit plus

Oui je voudrais lui dire

Non elle ne m'écoute pas

Oui elle fait n'importe quoi

Non elle ne le sait pas

Oui il faudrait qu'elle comprenne

Non elle préfère s'emmurer

Oui il faudrait qu'elle accepte

Non elle se bouche les oreilles

Oui on sait l'écouter

Non elle n'entend pas

Oui je ne sais plus quoi lui dire

Non je ne veux pas la laisser

Oui il y a des gens qui l'aident

Non elle ne les voit pas

Oui elle est entourée

Non elle ne le sait pas

Oui elle est malade

Non elle ne le croit pas

Oui elle peut guérir

Non elle n'y croit plus

Oui je suis sa mère

Non je ne perds pas courage

Oui, si un peu parfois

Non je ne baisse pas les bras

Oui tant qu'il y a la vie il y a l'espoir

Non tu ne sais pas tout ce que je t'aime

Oui c'est pour toi que je me bats

Non je ne te laisserai pas

Oui tant que je serai là,je ne te laisserai pas partir là d'où on ne revient pas

Partager cet article
Repost0
23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 00:24

passerelle.JPG 

Le poéte de la plèbe

 

Il a le coeur en bandouillère

la main tendue

vers les déchirures des autres ;

Il devine la misère

derrière les façades fissurées de la ville ;

Il entend gémir

la foule des sans-logis

quand la bise l'hiver

les transit jusqu'aux os ;

Il déchiffre les coups

sur le visage et le corps

de cette femme qui passe

baissant la tête,

pressant le pas

se hâtant vers son martyr

sans jamais oser le dire ;

Il regarde sur le trottoir d'en face

les jeunes désoeuvrés

qui pour ne pas sombrer

s'inventent des jeux à faire peur

à faire mal

la conscience embuée par trop de désespoir ;

Il connaît bien son quartier

la colère qui l'habite

et qui sourde le soir

quand les frigos sont vides

et qu'on ne sait pas

de quoi demain sera fait :

la mère aux ménages, éreintée

le père au chômage à l'année

le fils aîné du collège renvoyé

et la fille qu'on culbute dans les caves pour s'amuser...

Il aimerait pouvoir

en hurlant avec eux

rompre cette fatalité

qui leur courbe le dos

Alors il écrit, se servant des mots

pour panser quelques maux

et la musique de son coeur

sait soulager un instant la douleur.

 

Jacinte,

 

Partager cet article
Repost0
23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 00:23

Le nouveau règne Mon-regard-sur-la-vie 0013-copie-1

 

Tout doucement, sans faire de bruit,

Elle...............

se ressème, se parsème, se colore de vert

se parfume à la chlorophyle

envahit chaque recoin

de quelques herbes folles

de coquelicots et de marguerites

colonise le bitume de brins de folie verte

grimpe aux façades qui se lézardent

de feuilles et de branchages entremêlés

se faufile derrière les murs bétonnés

pour envahir en douce les bordures de trottoir

et saupoudrer d'espoir

le goudron tout noir

fleurit à chaque coin de rue

redonnant le sourire aux visages blafards

des passants du soir

parfume l'air vicié d'effluves de nature

 

Elle................

la révolution verte, la force tranquille

que l'homme ennemi a en vain essayé d'anéantir

et qui inexorablement reprendra ses droits

lorsque l'ennemi enfin comprendra

qu'elle est l'avenir, le juste retour de la raison

la révolution verte notre avenir en couleur.

 

Jacinte, texte inspiré par Djamal Layeun, dessinateur graphique 

 

Partager cet article
Repost0

Portrait

  • : Chemin-de-prose.over-blog.com
  • : L'écriture dans tous ses états
  • Contact

Profil

  • Jacinte
  • Natur'elle
  • Natur'elle

Recherche

Archives